Dans un contexte de lutte contre le changement climatique, l’Union Européenne intensifie ses efforts pour décarboner le secteur des transports, un des principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. Dans cette optique, le Parlement Européen a franchi une étape décisive le 21 novembre 2023, en adoptant de nouvelles mesures visant à réduire drastiquement les émissions carbonées des véhicules lourds.
Ce vote historique s’inscrit dans une série d’initiatives visant à atteindre les objectifs ambitieux de l’UE en matière de réduction de l’empreinte carbone, mettant en lumière les défis et les opportunités associés à cette transition. Voici ce qu’il faut retenir !
Pourquoi ce vote ?
Le Parlement Européen a voté à 445 voix et 152 contre pour imposer des normes strictes de réduction des émissions de carbone pour les nouveaux camions. À partir de 2030, ces véhicules devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 45 % par rapport aux niveaux de 2019, un objectif qui s’intensifie à 65 % en 2035 et atteint une réduction significative de 90 % en 2040.
Cette décision, qui fait suite à la restriction similaire sur les voitures neuves à moteur thermique prévue pour 2035, marque un tournant dans la politique environnementale de l’UE. Elle cible spécifiquement les camions, autobus et remorques, reconnaissant leur rôle considérable dans les émissions de gaz à effet de serre de l’Union, qui s’élèvent à 6 %.
Dans un communiqué, le Parlement explique que les eurodéputés ont mis l’accent sur des objectifs stricts pour divers types de véhicules professionnels, y compris :
- les camions à ordures
- les camions bennes
- les bétonnières
- les bus, avec une mention spéciale pour les bus qui devront être « zéro émission » dès 2030
Ce vote significatif reflète l’engagement de l’UE envers des initiatives écologiques plus rigoureuses pour un avenir durable. Aujourd’hui, les émissions carbones dans le secteur du fret continuent d’augmenter du fait de la croissance de la demande de transport routier. En 2019, les émissions de CO² étaient supérieures de 44 % à celles de l’aviation et de 37 % de celles du transport maritime.
Quels impacts sur le transport européen ?
Cette nouvelle réglementation représente un défi majeur pour l’industrie du transport et de la fabrication de véhicules lourds. La transition vers des camions électriques ou à hydrogène nécessite des investissements significatifs en recherche et développement, ainsi qu’une refonte des chaînes de production actuelles.
De plus, la mise en place d’infrastructures adéquates pour le rechargement ou le ravitaillement en hydrogène reste un obstacle non négligeable. Les professionnels du secteur expriment leurs préoccupations quant à leur capacité à respecter les délais fixés, tout en maintenant des coûts raisonnables.
Cette situation soulève des questions importantes sur la viabilité économique de ces changements pour les petites et moyennes entreprises du transport routier. Néanmoins, cette transition offre également des opportunités pour l’innovation et pourrait stimuler l’émergence de nouvelles technologies dans le domaine des transports.
Certaines voix du secteur s’élèvent toutefois pour prévenir que le calendrier sera juste, du fait de la difficulté d’industrialiser des poids lourds à énergie renouvelable, avec des coûts raisonnables et des infrastructures en nombre suffisant.
CERL votre partenaire à privilégier
Si vous êtes à la recherche de nouveaux marchés ou souhaitez consolider vos flux, CERL vous accompagne pour toutes vos opérations de transport à l’importation et à l’exportation. Notre expertise métier, conjuguée à la connaissance des contraintes liées à vos activités, nous permettent d’être force de proposition au sein de votre entreprise ! Peu importe l’envergure de votre projet, nos équipes sont formées pour maîtriser parfaitement les dernières nouveautés en matière douanière, fiscale et réglementaire.
Nous concevrons ainsi avec vous la solution optimale pour votre supply chain, n’hésitez pas à tester nos solutions ou à prendre contact.
