Depuis 2009, le secteur du transport maritime en Europe jouissait d’un régime exceptionnel, permettant aux consortiums de compagnies maritimes de collaborer étroitement.
Cependant, un vent de changement souffle sur ces alliances avec l’annonce par la Commission européenne de la fin de cette exemption réglementaire, effective dès avril 2024.
Les consortiums maritimes en quelques mots
Les consortiums, héritage des conférences maritimes, étaient des groupements de compagnies qui, tout en conservant leur indépendance commerciale, mutualisaient certains aspects opérationnels. Ils se structuraient autour d’un « money pool », un pot commun, alimenté en fonction des apports de chaque membre, facilitant ainsi les négociations tarifaires collectives, notamment sur la manutention portuaire.
Évaluation et réflexions
L’enquête de la Commission, lancée en août 2022, a sondé divers acteurs de la chaîne d’approvisionnement maritime. Les retours obtenus ont pointé du doigt l’efficacité restreinte de ce règlement, notamment pour les petites compagnies maritimes, qui peinent à rivaliser avec les géants du secteur. Cette exemption, bien que profitable en réduisant les coûts de conformité, n’a pas su encourager une concurrence saine, ni optimiser la qualité des services maritimes.
L’alternative : les accords de partage de navire
Malgré la fin des consortiums, la collaboration entre les compagnies n’est pas enterrée. Les accords de partage de navire, ou VSA (Vessel Share Agreement), représentent l’alternative encouragée par la Commission. Ces accords bilatéraux permettent l’échange ou l’achat d’espace à bord des navires entre compagnies, sans la structure commune des consortiums. Ce mode de coopération, plus flexible, persiste après avril 2024.
Les répercussions de ce changement
Les changements réglementaires visent à équilibrer le terrain de jeu, mais ils pourraient aussi inciter certaines compagnies à délaisser le marché européen pour des eaux réglementaires plus clémentes. Alors que le marché se réajuste, l’impact réel de ces changements sur l’industrie du transport maritime et les parties prenantes reste à voir.
En somme, la fin des consortiums ouvre une nouvelle ère, où la coopération continue sous une forme différente, moins structurée, mais potentiellement plus adaptable aux défis futurs du secteur.
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